Écrire la condition de l’homme numérique
L’évènement COVID, la tentative, toujours en cours, d’installer, autour de la santé, un totalitarisme numérique a, à la fois rendu très actuel mon travail de ces huit dernières années autour de la pensée d’Arendt et de la numérisation du monde, et l’a, sous l’effet des mesures de confinement, couvre-feu et passe dit sanitaire, interrompu.
La sidération ressentie personnellement, les tensions relationnelles de toutes sortes, ne m’ont pas permis de le poursuivre comme je le souhaitais.
J’ai tenté de tenir le coup psychologiquement en écrivant une série d’articles, lors du premier confinement, et en rangeant et mettant en ordre de bataille ma bibliothèque lors du second .
Aujourd’hui je partage, malheureusement le diagnostic d’Ariane Bilheran. Nous n’en sommes pas sortis, nous entrons dans une ère totalitaire, pendant laquelle il sera tout aussi difficile et important d’agir et de penser.
Je vais donc reprendre le travail de ces huit dernières années, avec qui le voudra bien, et m’atteler à écrire une Condition de l’homme numérique. Puisque, avec le passe dit sanitaire, nous avons affaire à la première mesure politique d’étiquetage numérique conditionnant nos déplacements et accès à certains lieux.
Ce dans l’indifférence de l’immense majorité des citoyens alors, que très rapidement, comme toujours sous un régime totalitaire, personne n’y échappera.
En parallèle j’écrirai des textes plus personnels sur ma condition humaine grâce à la porte que m’a ouverte vers la poésie mon ami d’enfance, retrouvé récemment, Louis Lafabrié.